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Suite: Oeil pour Oeil (+ Elisa)

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Elisa Norrell
Elisa Norrell
Nombre de documents : 39

occupation : Secrétaire de Miss Carter

Humeur : Conquérante


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MessageMar 29 Mai - 20:15



Oeil pour oeil


Melvyn & Elisa


La première chose que je remarque, ou que je réalise, avant même d'ouvrir les yeux, et la gêne que je ressens sur un côté de mon visage. Quelque chose de froid, qui bizarrement fait du bien là où j'ai mal. Oui j'ai mal... la douleur me fait grimacer alors que je commence à la sentir, et j'ouvre péniblement les yeux, sursautant en voyant où je suis... à savoir un endroit que je ne connais absolument pas. Mais que... ma vision s'éclaircit et je distingue des gens en face de moi... il y a un policier, et je... oh bon sang. Bizarrement tout ce qui s'est passé me revient : Mornet qui a disparu, mes recherches pour savoir où il avait bien pu aller, cette fameuse porte qui descendait dans les sous-sols et les deux types qui... Qui sont là. Toutes les pièces du puzzle se remettent en place et je sursaute en comprenant que c'est une arme qu'on pointe contre ma tempe, essayant de me relever pour fuir. Et c'est là que je comprends que je suis assise, et que la chaise est fixée sur le sol, car rien ne bouge. La seule chose qui se passe est la douleur que je ressens en tirant sur mes liens.

Et pour couronner le tout, presque à la seconde où je pensais que mon patron finirait bien par me trouver, par savoir qu'on me retient, et qu'il me sortirait de là... voilà que je découvre qu'il occupe la chaise à côté. Oh non... vraiment non... Je commence à lutter contre mes liens, tout en promenant un regard paniqué autour de nous. Des murs nus, pas de fenêtres... à la grosse machine qui se tient non loin j'imagine qu'on doit être dans une chaufferie... ou quelque chose qui y ressemble... Je distingue les autres aussi... un policier, et un des invités... mais... mais il ne... bon sang mais c'est un traitre! Ma tête me fait mal mais j'essaie de tenir bon. Il faut que je me concentre. Il faut qu'on sorte de là... même si là tout de suite je ne vois pas comment... Je sursaute lorsqu'on crie qu'il ne fallait pas tirer, avant d'étouffer un cri d'horreur et de dégoût quand je vois du sang s'étaler sur le torse du policier, fleur à sa boutonnière qui devient une gerbe de roses rouges sur sa poitrine, avant qu'il ne s'effondre sur le sol. Lord Campford... mais ils étaient tous liés ou quoi? Je secoue doucement la tête, tentant de calmer mon coeur affolé et ma respiration rapide. C'est trop. Beaucoup trop pour moi... surtout pour une première vraie mission. Quelqu'un est mort! Alors oui je me doute bien que ce genre de chose arrive tout le temps dans ce monde-là, mais pour une première, j'aurais juste aimer voler un rapport secret ou placer un micro quelque part... En plus cette foutue chaise ne bouge pas d'un pouce...

Les pièces du puzzle commençaient maladroitement à se mettre en place dans ma tête, peinant à s'ajuster entre la douleur et cette valse de noms, de titres de noblesse et de rangs. La seule chose qui était sûre c'était qu'on s'était fait avoir... enfin... mon patron. Tout en tentant de réfléchir j'essayais tant bien que mal d'extraire mes mains de mes liens mais rien à faire, les types étaient des professionnels et ça se sentait... ils avaient bien prévu leur coup pour ne pas que je m'échappe et que je reste bien sagement là... Je gémis un peu, écoutant en même temps les révélations des protagonistes, dignes d'un roman d'espionnage... Surtout que la conversation commençait à prendre un ton qui ne me plaisait pas du tout... vraiment pas du tout... à savoir le fait de nous faire exécuter. Non... je... je ne veux pas! Je suis trop jeune! Je ne veux pas mourir alors que c'est ma première mission, ma première fois hors des Etats-Unis! Il y a tellement d'autres choses que j'aimerais faire avant de quitter cette terre! Et je suis en train de commencer à vraiment paniquer quand je vois Mornet brusquement se lever et foncer sur Baumann, le projetant contre la lourde machine sur laquelle il s'écrase en un bruit sourd. Je le regarde, abasourdie. La vache... il est efficace. Rudement efficace! Et pour la première fois je vois une lueur d'espoir. Peut-être que je ne finirai pas jes jours ici dans cette cave. Et avant que je comprenne le voilà derrière moi, pendant une seconde, avant qu'un des deux gros bras ne l'attrape et ne l'envoie valser à son tour. Sauf que... je l'ai senti toucher mes liens mais... Je me fige en constatant que... qu'il est arrivé à les entailler, assez pour entamer leur solidité. Je commence à m'acharner dessus, sentant qu'ils cèdent petit à petit, tout en contemplant mon patron, qui à ma grande surprise, et malgré sa chute, trouve encore l'énergie de continuer le combat avec le gros bras, même s'il vole à nouveau dans les airs. Pendant ce temps je ne reste pas inactive. Il faut que je l'aide. Et vite! Avec une joie que je dissimule du mieux que je peux je sens les cordes céder, me laissant libre à présent. et j'abandonne mes chaussures à talons pour être plus à l'aise, et pouvoir bouger plus vite sans risquer de me péter une cheville. Sauf que je ne vais pas assez vite, et le colosse veut se jeter sur moi alors que je tiens à peine debout.

Pourtant la lutte reprend, en m'oubliant, ce qui me va très bien. Je me redresse doucement, et réfléchis à quelque chose à faire alors que les deux ont repris leur valse mortelle et terrifiante. Allez... allez Eliza allez... rends toi utile! Rends-toi utile! Le combat tourne clairement en défaveur de mon patron et c'est là que je vois la lourde chaise qui m'avait accueillie quelques minutes auparavant, juste devant moi. J'inspire profondément, l'attrape, et l'écrase de toutes mes forces sur le crâne du type. La surprise le fait sursauter, et lâcher le tuyau qui retombe sur le sol dans un bruit assourdissant. Je me penche rapidement et l'attrape, et alors qu'il se retourne vers moi, furieux mais encore sonné, je bloque ma respiration et repense aux cours de sport de la fac... surtout le baseball où j'étais pas mauvaise. Alors j'assure ma prise sur le bout de métal et lui assène un coup formidable, comme si je voulais marquer le home run de ma vie. Je le vois qui titube avant de retomber lourdement sur le sol, et je souris, soulagée de voir que j'avais réussi à sauver la situation.

Je ne suis pas qu'une simple secrétaire espèce de crétin, je suis une secrétaire qui bosse pour la SSR! Et qui vient de Brooklyn!

Gardant ma batte improvisée en main je m'approche de mon patron et me penche vers lui.

Monsieur Merlyn, ça va? Il faut qu'on se tire d'ici et vite! Prenez ma main...

Je la lui tends, guettant les alentours et refusant de regarder dans la direction du cadavre.

HRP: Toutes mes excuses pour l'attente... je suis impardonnable...


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Melvyn Mornet
Melvyn Mornet
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MessageSam 2 Juin - 17:49

    Les yeux toujours fermés, j'entendis soudain un assourdissant bruit de métal siffler dans l'air, suivit d'un formidable craquement d'os. Ce devait être la fin... Etais-je donc mort ? Ce bruit d'os était-il le son qu'avait fait la barre de métal de Baumann en frappant ma tête ? Mais alors si tel était le cas pourquoi entendais-je comme au loin la voix d'une femme parler ?
Enfin l'assourdissant acouphène qui m'assaillait jusqu'alors s'estompa, et ce n'est qu'en réentendant la voix que je reconnue comme celle d'Elisa, que je compris que je n'étais pas mort. Dommage... Cela aurait fait une mort avec panache ! Le pays aurait été en deuil pour avoir perdu un grand chef d'entreprise, le Premier Ministre aurait perdu un maître espion de choix... D'autant plus qu'après ce que je venais de voir le MI5 n'était plus sûr ! Bref la Couronne l'aurait regretté. En songeant à cela je m'imaginais sourire devant un bien triste enterrement pluvieux, ennuyeux à souhait, où discours de personnalités qui m'auraient connu de loin se lamenteraient stupidement sur ma tombe. Idiot à souhait ! Mieux valait que je disparaisse soudainement du jour au lendemain, sans laisser de trace. Ma vie dans l'ombre m'allait parfaitement, mourir dans l'ombre serait donc des plus opportuns.
D'ailleurs pourquoi étais-je prêt à mourir ? Ah oui, Herbert Baumann, cas psychiatrique qui souhaitait perpétuer les rêves de son ancienne organisation, visiblement ici, à Londres.

Au fait, si j'étais donc vivant, autant rouvrir ses yeux qui s'étaient fermé par lâcheté. Quelle honte ! Je me promis de ne jamais réitérer tel acte en public. En ouvrant les paupières, je vis Baumann à terre, les yeux grands ouverts regardant dans le vide, la moitié de la tête ensanglantée.

Levant les yeux, le tableau qui s'offrait à moi était des plus insolites : Miss Norrell, montée sur talons, portant sa robe de soirée tâchée de sang qui, je l'espère, n'était pas le sien, une de ses bretelles sur l'épaule déchirée et pendant mollement sur la robe qui maintenait malgré tout sa position, les cheveux complètement décoiffés, et tenant en main une barre de métal toute dégoulinante de sang.
De quoi bouleverser tout ce que je pensais savoir sur cette secrétaire issue de Brooklyn !

Je la regardais un instant sans bouger, contemplant la scène avec effarement : elle n'avait pas osé reconsidérer le fait de tuer un homme pour sauver son patron ! C'était... Magnifique ! Le genre de personne avec qui j'aimais travailler.

Bien qu'elle me tendit la main, je ne fis que prendre le fourreau de ma cannée épée gisant à terre, et m'appuyant dessus, je me dépliais : chaque mouvement me valu un rictus de douleur transparessant sur mon visage, sans compter les étoiles qui dansaient autour de moi au fur et à mesure que je me relevais.
Jetant un oeil non sans répugnance à ma main gauche que je ne sentais plus, je vis que celle-ci était inutilisable : tous les doigts étaient cassés, et commençaient à sérieusement gonfler. Grâce au ciel la douleur de tout mon corps, dû à toutes ces chutes et coups, atténuaient la douleur que devait m'envoyer ma main gauche.

"C'est Lord M lorsque l'on est en mission, pas Melvyn..." fis-je d'un ton qui se voulait dure. Et c'est tout. Je ne la remercierai de m'avoir sauver la vie, si tant est que je le fasse un jour, que lorsqu'on sera loin d'ici.

Quant à son avis de déguerpir, j'étais on ne peut plus d'accord avec elle, jusqu'à ce que je pose les yeux sur la machine posée sur tréteaux : celle-ci, en plus d'émettre sa couleur bleue électrique, avait maintenant des chiffres de couleur rouge qui défilaient dans un cadrant.

En m'approchant, je vis mes craintes les plus terribles se confirmer : 03:33, 03:32, 03:31, etc. Figé sur place, j'essayais de voir à quel genre de bombe nous avions à faire : de toute évidence c'était de la technologie d'HYDRA, et sans doute le fluide bleu contenu dans le tube en verre à l'intérieur était l'agent que le docteur Zola avait réussi à extraire du Cube Cosmique.

"Doux Jésus", ne pus-je m'empêcher de psalmodier à haute voix. Mais comment Baumann était-il parvenu à mettre la main sur l'une des bombe de Johann Schmidt ?! Le SSR ne s'en était-il pas occupé ? Mes propres agents m'avaient assuré qu'aucune de manquait à l'appel d'après les données réquisitionnées aux complexes d'HYDRA, des années plus tôt.

3 minutes 20 secondes. Le temps pressait et je ne savais que faire ? Faire évacuer toute la salle ? Impossible ! D'après la taille de cet engin, la majeur partie de Londres explosera, laissant un cratère fumant en lieu et place des millions habitants qui vivaient là. Il fallait faire quelque chose, et vite ! Une idée me traversa soudain l'esprit lorsque je posais les yeux sur le manteau d'Elisa jeté contre le mur près de la bombe.

"Miss Norrell ?" l'appelais-je tout en fixant à nouveau l'engin. Après plusieurs secondes sans réponses ni geste dans la salle, je me retournais :
Le corps du policier gisait à terre, et non loin de lui le gros costaud auquel j'avais transpercé la gorge baignait dans son sang, sur le dos. Puis venait Elisa, toujours debout avec la barre de métal sanglant dans les mains. A ses pieds gisait Herbert Baumann. Ce simple constat selon moi avait en effet, il fallait bien l'admettre, un aspect morbide... Surtout pour quelqu'un qui n'y est pas habitué, même si moi-même je me salissais rarement les mains.

"Miss Norrell !" l'a rappelais-je. "Nous n'avons pas de temps à perdre !"

C'est alors, je ne sais par quel miracle, que la porte de fer par laquelle nous étions entré s'ouvrit en un éclair, et que 7 la franchit, arme à la main.

"Monsieur !" s'écria-t-il, puis jetant un rapide coup d'oeil d'expert dans la pièce, il ne lui fallu pas plus de cinq secondes pour ranger son arme au fourreau. Voyant Elisa toute éclaboussée de sang, et moi ma main qui n'était plus qu'une boule sanguinolante que je tenais contre mon torse, il nous dit :
"Il faut partir d'ici et maintenant, Mylord!"

"Non." Il me regarda un instant, remplie d'incompréhension, mais lorsqu'il posa ses yeux sur le compteur il comprit de suite ce qu'il se passait.

"Vous vous y connaissez dans les engins d'HYDRA ?" Il n'eut pas besoin de me répondre pour savoir que tel n'était pas le cas.

"Remontez, allez directement voir Churchill, dites-lui que vous venez de ma part, puis dîtes-lui simplement ceci : Dynamo. Il comprendra."

Bien qu'il m'avait entendu, il ne pu s'empêcher, en bon agent, d'essayer de me dire :

"Sauf votre respect, Mylord, vous devez évacuer tout de...."

"Faites ce que je dis !" Et je criais plus que je ne l'avais voulu, la douleur pressant sur mes nerfs comme jamais auparavant.

7 resta sans bouger un petit moment, supportant mon regard courroucé, puis finit par se retourner et partit dans le couloir.

"Miss Norrell, j'ai besoin de vous. J'ai besoin de vos compétences, en physique, en ingénierie, peu importe. Vous êtes la seule ici à s'y connaître un temps soit peu à ce genre de chose, aussi ai-je besoin que vous vous repreniez et que vous m'aidiez à arrêter cette... bombe. Le sort de toute l'Angleterre dépend de vous, alors ne saurais que trop vous conseiller de ne pas vous rater !"
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Elisa Norrell
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MessageMer 27 Juin - 16:58



Oeil pour oeil


Melvyn & Elisa


Et dire que ce matin là j'étais venue travailler comme les autres matins, sans m'imaginer une seconde ce qui allait m'attendre pour les heures à venir. Jamais je n'aurais pu imaginer une seconde que derrière mon bureau, au moment de m'installer et poser mes affaires, après avoir sagement accroché mon manteau et mon chapeau, de lancer la machine à café pour tout le service et remettre des feuilles dans les bacs près de chaque machine à écrire, j'allais m'envoler dans la plus grande urgence pour un autre continent, devoir jouer un rôle, enfiler une robe du soir, voir mon patron être enlevé, puis moi aussi et là... et là frapper un type comme je ne l'avais jamais fait jusqu'à présent. Même moi je ne m'en serais jamais cru capable et pourtant, dans le feu de l'instant... je n'ai pas réfléchi. Rien ne comptait à part sauver mon patron, et ces sales types qui ont osé, qui ont voulu nous faire du mal. Et c'est seulement quand je réalise ce qui s'est passé, ce que j'ai fait, quand je recule pour éviter de mettre mes pieds nus dans la flaque de sang qui commence à grandir autour de la tête de ce type que cette idée surgit enfin à mon esprit : je l'ai peut-être tué. J'ai peut-être ôté la vie à un homme. Je lâche la barre de fer comme si elle brûlait mes paumes et recule pour m'éloigner de cette petite mer rouge, préférant me concentrer sur mon patron à qui je tends une main tremblante. Mais mon enthousiasme à jouer les héroïnes déchante vite quand je l'entends me rabrouer sèchement comme une petite fille qui aurait fait une bêtise. Il se moque de moi là... sur le coup j'ai juste envie de lui dire que si je n'étais pas intervenue il n'aurait plus eu de bouche pour me répondre, ni de souffle ni de vie, et que sérieusement, il y a des choses bien plus graves.

Pour couronner le tout il ignore royalement mon geste, préférant utiliser sa canne pour se redresser, essayant de garder un semblant de dignité alors qu'il grimace et qu'il a l'air d'avoir tous les os de son corps cassés et tous les muscles endoloris à cet instant. Je laisse ma main retomber le long de mon corps et ne réponds même pas à sa pique, qui a surtout pour but de me rabaisser, ou plutôt de me rappeler que ma place est près du sol, le nez dans la poussière, bien que je lui ai sauvé la vie ce soir, et que sans moi c'est lui qui serait à la place du type qui gît sur le sol. Je ne relève pas et ne pense qu'à une chose : m'éloigner, partir d'ici le plus vite possible et rentrer. Je ne veux plus le voir lui et son ingratitude, je ne veux pas croiser le regard du mort. Je veux retrouver mon père, ma maison et ma chambre, me faire un thé et oublier tout ça en écoutant le feuilleton du soir à la radio... et pas... pas ça. Je ne réagis pas vraiment aux graviers sous mes pieds, à mes bas déchirés, car la seule chose que je veux c'est remonter l'escalier, m'enrouler dans mon manteau pour tenter de cacher mon état et rentrer à l'avion... Mais encore une fois, les choses n'allaient pas se passer comme prévu. J'entends mon patron étouffer un juron, chose qui ne lui ressemble vraiment pas et je me retourne, le voyant planté face à une des machines, m'appelant une nouvelle fois.

Qu'est-ce qui...

Pas besoin de finir sa phrase, j'ai bien compris ce qui avait provoqué sa surprise. Une bombe. Le palais était piégé, et tout allait sauter dans peu de temps. Dans... un peu plus de trois minutes. Avant de sursauter quand enfin un visage amical apparait par la porte fermée jusqu'à présent, ce qui m'arrache un sourire sincère mêlé à des larmes de soulagement qui menacent de rouler sur mes joues sûrement poussiéreuses.

Dieu merci vous êtes là! Je...

Je suis coupée par mon patron qui annonce sèchement que personne ne quittera ses lieux, ce qui voulait dire qu'il allait devoir désamorcer la bombe lui-même. Je déglutis alors que mon coeur se met à tambouriner dans ma poitrine. Je n'ai pas envie de rester moi! J'ai envie de partir vite et loin, de quitter tout ça, ce monde de fou, ces morts, cette bombe, Mornet, mais je comprends vite que je suis coincée quand Mornet se tourne enfin vers moi, comme s'il se rappelait que j'étais ici, et une fois que numéro 7 est parti prévenir Churchill, mon coeur rate un battement cette fois quand je réalise que ce n'est pas lui, mais moi, qui vais devoir m'occuper de cette saloperie. Et cerise sur le pudding, on ne peut pas dire qu'il m'encourage... bien au contraire, il me met une pression terrible, me menaçant presque, et je prends une seconde pour inspirer profondément. Je n'ai pas le choix. Je n'ai pas le choix... il y a des innocents partout autour de nous et je n'ai pas le choix. De toute façon en trois minutes c'est impossible que je sois assez loin pour échapper au souffle ou au bâtiment qui a de fortes chances de me retomber dessus. Je m'approche de cette chose, et essaie de faire le vide. Rien d'autre. Il n'y a rien d'autre que cette machine autour de moi. Bip. C'est une machine comme une autre. Bip. Un problème à résoudre comme j'en résous tous les jours. Bip. Du bout de mes doigts sales j'effleure les différents cables, et essaie de trouver comment cette chose fonctionne. Bip. Quatre câbles. Bleu, rouge, noir, jaune. Bip. En quelques secondes j'observe le fonctionnement de cette chose. Bip. Le tube d'abord. C'est la meilleure solution. Sans quitter la bombe des yeux je tends la main derrière moi.

Couteau.

Bip.

J'entends la voix de l'agent 7 qui me dit d'attendre, et bientôt je sens le poids d'un objet métallique entre mes mains. Parfait. Un couteau suisse. Bénis soient les Suisses pour avoir conçu quelque chose d'aussi utile.Bip. J'ouvre le couteau sur la lame et dévisse le support du tube. Bientôt je sens du jeu, et j'arrive à le prendre et le séparer de la bombe. Bip.

Que quelqu'un se débarrasse de ça.

Sans me retourner je tends simplement le tube derrière moi, à qui voudra le prendre, pendant que je continue d'examiner l'écran où les chiffres continuent de changer. Bip. Les fils. Détonnateur. Charge explosive. Polarité. Terre. Bip. J'ai les mains qui tremblent et je ferme les yeux en expirant longuement. Réfléchis. Réfléchis. Et je me revois ouvrir mes bouquins, retrouver la bonne page, me rappeler des règles, des principes physiques et mécaniques. Bip. Je rouvre les yeux et déplie les petits ciseaux cette fois, avant de les glisser parmi les cables, sélectionnant celui que je veux. Et je le coupe sèchement. Rien. Pas d'explosion. J'ose enfin regarder l'écran qui s'est éteint, et c'est seulement à cet instant que je laisse le couteau suisse glisser d'entre mes mains avant de suivre le même mouvement, m'asseyant sur le sol avant de me mettre à sangloter sans pouvoir rien y faire.


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Melvyn Mornet
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MessageMer 4 Juil - 23:58



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Oeil pour oeil


    Après coup je me rendais compte que le ton que j'avais employé n'avait pas été le plus approprié, loin de là même. Mais la douleur, intense, qui grondait toujours plus en moi suite à l’adrénaline qui retombait, et suivit des enjeux représentés par cette bombe, j'en commençais à perdre mon propre contrôle. Ce qui était inadmissible. Une faiblesse de ma part. Mais l'heure n'était pas aux plates excuses.
Je voyais bien que non content d'avoir donné une pression monstre à Elisa, elle avait utilisé cette pression pour s'attaquer, sans besoin que je ne lui en demande davantage, au dispositif mortel installé devant nous.
Tandis que je la voyais s'activer devant moi, je sentais que la douleur allant croissante risquerait bientôt de me faire perdre connaissance, mais je tins bon, surtout lorsqu'elle me demande de lui apporter un couteau, ou quoique ce soit qui s'y rapprochait.

Je fermais les yeux quelques instants, m'instaurant de rester non seulement calme, mais aussi éveillé malgré cette douleur insupportable. Je lui répondais d'une faible voix d'attendre quelques instants, et me retournais en quête de quoique ce soit qui puisse lui être utile : mon épée ? Non, bien trop longue... Il lui fallait un petit objet coupant, sans doute pour s'occuper des fils qu'elle venait tout juste d'extraire du dispositif, et les regardais les uns après les autres. Je me penchais, et allait d'abord vérifier sur le cadavre de Baumann, mais ne trouva rien, à l'exception d'une mystérieuse enveloppe que je cachais de suite sous mon costume, dans le cas fort improbable où nous survivrions. Je m'élançais aussitôt aussi vite que mes membres cassés de toute part me le permettaient, vers le cadavre du costaud, auquel j'avais transpercé le cou de ma lame.

C'était alors par miracle que je trouvais un couteau suisse, glissé dans la poche de son pantalon. Je pris même pas le temps de réfléchir, et tendis le couteau à Elisa qui s'empressa de le prendre.
Chose faite, je me permettais de me relâcher. Grave erreur. La douleur, qui jusque là se permettait de se cantonner aux zones endommagées, se propagea au travers de tout mon corps en une explosion intense, aveuglante, et presque épanouissante. Je tombais en un genoux à terre, mais parvenais sans trop comprendre à rester tout de même droit. J'avais de toute évidence sacrément sous-estimé l'étendue de mes blessures, allait à présent en payer le prix fort. Mais l'heure n'étais pas venue au relâchement pas encore.
Pourtant, la douleur était telle que j'en souhaitais presque à ce que cette bombe explose, mettant finalement fin à tous ces maux qui bouleversaient carrément mon corps.

Je revins finalement à moi lorsque Miss Norrell me tendit le tube, comportant la vive lumière bleue, sans doute extraite en 1945 du Cube cosmique et caché jusqu'à ce jour. Grâce au ciel, mes yeux furent tant attiré par ce joyaux qui se tenait entre mes mains que j'en viens à oublier la douleur, qui m'élançait très sérieusement de ma main gauche, en miette, et de mes côtes sur le flanc droit, qui me lançaient à chaque respiration. Lentement, je posais tant bien que mal le tube à terre, puis revint vers la bombe, où je vis les chiffres continuer à défiler.
Bon sang, mais que fallait-il faire pour arrêter cet engin ?! Mais je voyais Elisa continuer à manipuler la bombe, concentré intensément sur son travail, travail qu'elle n'étais pas même censé effectuer. Mais cela n'aurait sans doute plus d'importance, au vue du temps qu'il nous restait avant que le dispositif n'explose. Au moins, privé de sa source amplificatrice, l'explosion resterait sans doute limitée.

Et puis soudainement, les chiffres s'arrêtèrent, tout comme le temps. Nous restâmes tous deux là, figés devant ce miracle, et je su ainsi qu'aucun de nous ne pensait s'en sortir vivant d'ici. Et finalement, elle s'effondra la première à terre, sanglotante. Je ne tardais pas à la rejoindre, m'affalant carrément au sol, ne sentant plus guère ni ma main gauche, ni mon bras. L'adrénaline s'évacua complètement et j'en perdis presque totalement conscience.
Une fois de plus, c'est Elisa qui m'obligea à revenir à moi. Les sanglots, de plus en plus forts, me poussèrent à agir. Décidément, plus je passais de temps avec cette femme, et plus j'en apprenais sur des émotions que j'étais apparemment capable d'éprouver...
Je me glissais littéralement vers elle, jusqu'à pouvoir amener ma main droite que je posais sur sa tête :

"Ça va, ça va. C'est fini. Vous avez réussi, Elisa."

Ainsi affalé à terre auprès d'elle, la douleur sur mon flanc gauche était telle qui m'empêcha presque totalement de respirer. Je déboutais, aussi discrètement que possible ma chemise, soulevais mon maillot de corps, et vis enfin l'étendu du désastre : tout mon flanc droit n'était plus qu'une gigantesque tâche noire. Je grimaçais, puis entrepris de refermer quelques boutons sans trop toucher la zone. Ça n'allait pas fort... Hémorragie interne, sans doute due aux nombreuses côtes fracturées et disloquées pour certaines, résultat de mes vols improvisés avec le costaud. Il ne me restait donc que peu de temps avant de totalement perdre conscience.

"Miss Norrel, écoutez-moi," dis-je à souffle coupé, "Vous devez remonter tout de suite, et prévenir mes agents si vous les... Voyez, ou les forces de... Police. Ne vous attardez pas ici. C'est un... Ordre."

Et tandis que je vis enfin Elisa tourner la tête, ces magnifiques yeux encombrés de larmes vers moi, je perdis enfin connaissance, libéré de cette douleur infernale, emportant dans les ténèbres le regard encore emplit de colère de cette incroyable secrétaire du SHIELD, qui venait de sauver mon monde à elle seule.
*

 Lorsque je repris connaissance, la douleur était toujours là, plus forte que jamais, mais je pouvais tout de même respirer à mon aise, enfin. J'étais complètement ballotté, et reconnu au bout d'un moment l'agent 7 à ma gauche, mon bras sur ses épaules, fonçant droit devant, et à ma droite, à ma plus grande surprise, Elisa, mon bras droit lui aussi sur ses épaules. Ils me traînaient littéralement tous deux au travers d'un couloir, puis d'un grand hall. Sans doute était-ce l'explosion de douleur dû à mon déplacement qui m'avait réveillé, mais pas pour très longtemps...
En baissant les yeux, je vis un épais bandage blanc enroulé tout autour de ma taille, serré fort. Soudain, une marche à monter ébranla Miss Norrell qui trébucha quelque peu, elle qui devait aussi être mal en point, m’entraînant dans une nouvelle explosion de douleur qui me ramena une fois de plus dans ces ténèbres profondes, lieu de mon sommeil sans rêves, embué de douleur, et de honte.
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Elisa Norrell
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MessageJeu 12 Juil - 18:44



Oeil pour oeil


Melvyn & Elisa


J'ai peur. Une peur panique, une peur viscérale, alors que tout autour de moi a commencé à aller de pire en pire. D'abord cette mission surprise, qui m'a remplie de joie et d'enthousiasme à l'idée de devenir ''enfin'' plus qu'une simple agent de terrain, ensuite la perspective d'un dîner officiel dans la haute société britannique et de croiser monsieur Churchill en personne... mon premier voyage en avion et être habillée comme une vraie "lady", voir le luxe de la réception des grands de ce monde et me sentir importante, au moins un peu, pendant quelques heures... oh oui j'ai aimé ça, les regards respectueux, certains plus appuyés que d'autres, le respect qu'on me témoignait parce que j'accompagnais mon patron, et que je n'étais plus la petite souris grise qui trottait de bureau en bureau au SHIELD... Et puis... et puis il aura fallu une seconde, juste le temps que Mornet décide de quitter la table, d'aller s'aventurer seul pour que tout bascule. Et que ce qui aurait pu terminer comme une magnifique soirée à l'autre bout du monde pour moi, a viré au cauchemar. Je ne sais pas vraiment quelle heure il est, ni depuis combien de temps on a quitté les autres mais... je ne sais même pas si quelqu'un a remarqué notre absence mais je sais juste que... qu'on est au sous-sol, et qu'il y a une bombe. Une bombe, une vraie, comme celles dont on parle dans les journaux, celles qu'on envoie pendant la guerre, celles que les super héros ou les détectives des feuilletons à la radio doivent arrêter... sauf que là c'est réel, ce n'est pas ce que j'écoute le soir avec mon père, assis dans le salon avec un verre de lait chaud et une part de tarte non... c'est une vraie bombe, qui si on ne fait rien, va détruire le bâtiment et tuer beaucoup... beaucoup de monde... Et je ne peux pas laisser faire ça... je peux pas laisser autant de monde être blessé ou tué... et je crois bien qu'il n'y a que moi en mesure de faire quelque chose, là, tout de suite;

Alors je me lance, même si on ne peut pas dire que Mornet soit d'une grande aide, et j'essaie de faire le vide. Il me faut quelques secondes pour chasser tout ce qui se passe, faire disparaître mon patron, les cadavres des deux types qui gisent non loin, l'odeur du sang, mes genoux écorchés et ma tête qui me fait mal. Comme sj j'attrapais une énorme gomme et que j'effaçais tout ce qui n'est pas indispensable, de mes doigts sales et tremblants. Et bientôt, au bout de quelques secondes, rien ne compte, rien n'existe à part l'écran face à moi, avec son décompte mécanique et implacable, les cables, et la charge. Rien d'autre. Parce que prendre en compte qu'il y aurait quelque chose d'autre, ça serait paniquer en pensant aux innocents qui m'entourent, à mon patron qui me regarde, au type que j'ai sans doute tué. Et je ne peux pas me permettre d'être déconcentrée. Il y a la bombe et juste la bombe. Même pas. Ce n'est pas une bombe, c'est un problème. Et les problèmes ont toujours une solution. C'est comme ça que je dois faire, c'est comme ça qu'il faut procéder. Un problème à résoudre. Laisser parler les mathématiques et la physique, parce qu'ils ont toujours raison et ne se trompent pas. Les maths et la physique n'ont pas peur et ne font pas courir de risques. Les maths et la physique sont juste un ensemble de réactions et de calculs. Les maths et la physique sont rationnels et raisonnables... et c'est de ça dont j'ai besoin, là, tout de suite. Je ne dois penser qu'à ça et rien d'autre...

Je déglutis et attaque, faisant défiler ce que je sais, ce que je connais, ce dont j'ai besoin pour résoudre ce casse-tête et finalement arrive à trouver la solution. C'est seulement une fois que le fil est tranché que tout revient, que je me rappelle où je suis et ce que j'ai fait. Plus que tout, ce que j'ai évité... je suis passée à deux doigts de la mort, et c'est maintenant que je sens à quel point elle m'a frôlée... alors je m'effondre en larmes, sale et épuisée, m'asseyant sur le sol en terre battue car ma robe est de toute façon fichue, et je sursaute en voyant mon patron qui s'assied à côté de moi, plus encore, qui pose sa main sur ce qui reste de mon chignon, et m'accorde ce qui a l'air d'être... un compliment. Je tourne enfin la tête vers lui, reniflant pitoyablement, avant de hocher la tête.

Oui c'est...c'est fini maintenant...

Puis il ouvre lentement sa chemise et je fronce les sourcils quand je vois la couleur de son torse. Qui ressemble plus à une aubergine qu'à un torse humain d'ailleurs... Et une chose est sûre, il a besoin de voir un médecin. Ou deux même... Je hoche docilement la tête alors qu'il se met à parler, avant de murmurer doucement.

Oui bien...bien sûr je... oui...

C'est logique quand on y pense mais avec tout ça je n'y avais pas pensé. Je n'avais pensé à rien en fait... les choses se sont juste enchaînés à un rythme fou et j'ai juste fait de mon mieux à chaque fois...

Je m'appuie au mur pour me remettre lentement debout et quand je le suis et que je jette un oeil à Mornet, je grimace en le voyant inconscient. Oh non. Oh non! Il faut que je me dépêche! Je trotte du mieux que je peux pieds nus jusqu'à l'escalier qui m'avait mené ici, et débouche enfin dans les toilettes pour homme, où je crois faire avoir une crise cardiaque à un vieux monsieur qui me tournait le dos, face aux urinoirs. Je pousse la porte et balaie le couloir. Je n'ose pas débouler dans la salle de réception, vu mon état, parce qu'on risquerait de me prendre pour une folle ou je ne sais quoi. Mais quoi faire? Il y a déjà un serveur qui a pâli en me regardant et qui a tourné les talons. Et là heureusement je tombe sur l'agent 7, accompagné de deux policiers. Dieu soit loué. Il me prend les mains et me demande de lui raconter tout ce qui s'est passé. J'essaie d'être la plus brève possible, parce que je ne sais pas combien de temps lord M tiendra, et les deux policiers vont remonter chercher des renforts et une ambulance. Je suis à nouveau l'agent 7 dans ce fichu sous sol et à deux nous chargeons notre patron sur nos épaules après que l'agent ait fait un bandage rapide au torse aubergine du blessé.... Encore secouée, j'ai le souffle court et peine pour franchir chaque marche, et dérape sur le gravier couvrant une marche, gémissant quand mon genou touche le béton lourdement, avant d'essayer de reprendre mon souffle pour faire passer la douleur. Allez... on y est presque. On y est presque. Heureusement les deux policiers surgissent en haut de l'escalier et prennent le relais, soulevant mon patron beaucoup plus facilement que nous, et l'emmènent jusqu'à l'ambulance qui doit sûrement déjà être là. L'agent 7 me sourit et m'aide à parcourir les derniers mètres avant d'atterrir dans le luxe et le raffinement qui nous entouraient il y a encore peu de temps dans une effervescence impressionnante.

Deux hommes en costume s'approchent de moi et me toisent.

Miss Norrell, nous avons à vous entendre à propos de ce qui s'est passé. Veuillez nous suivre je vous prie.
Hors de question. Vous avez vu l'état de la demoiselle? Elle ne parlera à personne et n'ira nulle part tant qu'elle n'aura pas vu un médecin et qu'elle aura pu se changer. Montrez lui que nous ne sommes pas des brutes ici enfin!


Je souris à l'agent 7, qui toujours près de moi, m'aide à me tenir debout pendant que les deux gorilles murmurent à voix basse. Puis reviennent vers nous.

Très bien miss Norrell vous allez aller à l'hôpital avec lord Mornet et vous serez interrogée là bas par un de nos agents demain matin.
Voilà un compromis acceptable et appréciable. Venez Elisa...


Il me guide jusqu'à l'ambulance où des médecins s'affairent autour de mon patron, et m'aide à y grimper, s'asseyant face à moi. Une fois tout le monde embarqué c'est sirènes hurlantes qu'on file à travers les rues désertes. On est bientôt à l'hôpital, et une gentille infirmière s'occupe de moi et m'examine. Pas besoin de voir le médecin, j'ai juste besoin d'une bonne douche et du repos. J'ouvre les yeux quand le soleil est haut le lendemain et cligne des yeux en me rappelant pourquoi je ne suis pas dans mon lit et pourquoi je porte une chemise d'hôpital... Une infirmière passe la tête et sourit en me voyant réveillée.

Bonjour très chère, bien dormi? En attendant qu'on vous ramène de quoi manger, vous voulez voir lord Mornet? Il est réveillé lui aussi...

Et je hoche la tête, la suivant dans les couloirs.


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MessageDim 15 Juil - 1:27



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Oeil pour oeil


    Froid. J'avais très froid. Et je ne pouvais bouger plus aucun muscle de mon pauvre corps qui, je n'en doute pas une seule seconde, doit être meurtri de toute part. Je sais que je suis conscient, à nouveau, pour la 33ème fois, mais cette fois-ci je pense que je peux tenir, sans m'évanouir de nouveau et replonger dans ce maudit sommeil sans rêves.
J'ai encore beaucoup de mal à respirer, mes côtes me font mal, et je ne sens absolument rien de ce qui devait autrefois être ma main gauche. Voilà qui n'était point rassurant...

Je m'autorisais enfin à ouvrir un oeil, juste le temps pour moi de voir une infirmière sortir de ma chambre. La lumière est vive. Trop vive, aveuglante même. Ma tête... Dieu ce qu'elle me faisait mal ! Mais malgré ce tourbillon de douleur qui lentement m'oblige cette fois à revenir à moi, je trouve tout de même le courage d'ouvrir les deux yeux, pour me retrouver toujours dans ma chambre, un univers blanc tout autour de moi, et un barbu se tenant au pied de mon lit, parcourant un dossier papier à la main.

"Bienvenue parmi nous, monsieur Mornet." me dit-il d'un fort accent écossais, apportant à ses mots une vague déferlante d’acouphène qui saigna mon cerveau sur le champs. "Vous semblez vous remettre plutôt bien de vos blessures si j'en lis le dossier devant moi. Cependant je ne saurais que trop vous conseiller de rester aliter un peu plus longtemps encore, le temps de laisser votre corps se remettre du terrible accident de... Voiture c'est bien ça ? "

Accident de voiture ? Moi qui ne conduisait jamais ? Voilà qui ne manquait guère d'ironie... Non mais quelle était cette histoire bon sang ?! Voyant l'incompréhension se transcrire sur mon visage, le médecin s'approcha de moi, fronçant les sourcils.

"Monsieur, pouvez-vous me dire comment vous nommez-vous ?"

Pas bien compliqué... Il me prend pour un débile ou quoi ?

"Lord... Melvyn... Mornet"

Ma bouche est sèche, je la sens affreusement irritée, rappeuse. Parler devient raidement un supplice. Mais que serait la vie sans souffrances ? Fort ennuyeuse n'est-ce pas ?

"Melvyn... Permettez que je vous appelle Melvyn ?"

Je le regarde droit dans les yeux, et soupir :

"Non."

"Je vois... Sir Mornet, vous avez subi un grave accident, dont vous n'avez probablement aucun souvenir, mais n'ayez crainte c'est tout à fait normal. Cependant lorsque l'on vous a amené ici, vous étiez sérieusement mal en point, mais vous allez vous remettre. Vous avez subi de graves dommages sur votre flanc droit, avec trois côtes cassées dont une en fracture ouverte, ce qui a entraîné une hémorragie interne assez grave. Mais vos amis vous ont amené à temps, et on a pu drainer suffisamment tôt le sang sous votre peau. Vous êtes hors de danger."

Très rassurant médecin que voici ! Mais il n'avait cependant pas tord... Je n'avais aucune idée de ce qui avait bien pu se passer... Je me rappelle notre soirée, avec Elisa dans le grand hall, face au Roi... ELISA ? Je commence à m'agiter sur mon lit, mais le médecin se relève et me prend par les épaules en essayant de rester calme :

"Non non, restez calme, détendez-vous. Si vous vous inquiétez pour votre amie, aux cheveux roux, sachez qu'elle va bien. Ils vous attendent derrière cette porte d'ailleurs..."

Je me détendis un peu. Au moins une bonne nouvelle !

"Mais pour vous le chemin risque d'être long encore. Je conseille de rester aliter au minimum pendant une semaine encore, et de surtout maintenir cette main gauche que vous avez là, encore par miracle d'ailleurs, tout à fait immobile pour les semaines à venir. Puis viendra la rééducation. Le chemin risque d'être long, mais il en vaut la peine. Croyez-moi...

Au moins je devais concéder qu'il avait le mérite intéressant d'être honnête, et direct. Une qualité qui pourrait être appréciable au SHIELD, ou à l'ITF...
Il se relève alors, et se dirige vers la porte.

"Je vous amène vos amis. Une infirmière viendra s'occuper de vous ultérieurement."

Quoi, maintenant ? Mais je ne suis pas présentable ! Pis encore, je devais paraître tel un faiblard aigrie dans son lit, ainsi drapé de tous ces bandages que je sentais sur ma tête, mon torse, et le gant de box en plâtre dans lequel devait se trouver ma main gauche, ou ce qu'il en restait... Allais-je récupérer ma maîtrise de cette main brisée ? J'osais l'espérer, sinon je pourrais définitivement dire adieu aux missions de terrain Et dire que je n'étais pas même agent de terrain... Pas le boulot d'un directeur ça ! Merci, agent Carter ! Je vous revaudrai ça, œil pour œil, dent pour dent !

Elisa entra alors, tout de suite accompagnée de l'agent 7. Sept... Mon fidèle agent, et ami ! Et Elisa... Son visage contusionné me frappa avec une telle intensité qu'il me fit revivre en un éclair tout ce qu'il s'était passé la nuit dernière -du moins je suppose- accompagné d'une douleur totale terrible.

Là je ne me contrôle pas. Je suis si exténué que je laisse mon visage, d'habitude de marbre, se contorsionner sous la douleur, et lorsqu'enfin celle-ci devient supportable, je maugrée :

"Miss Norrell... Au rapport ! Comment vous sentez-vous ?"

Sans attendre qu'elle réponde, 7 s'avança et me lança, prêt à obéir aux ordre :

"Mylord, nous sommes prêt à vous exfiltrer et vous conduire immédiatement à notre clini..."

"Pas maintenant !" fis-je en essayant de lever ma main valide tant bien que mal, tout en ne lâchant pas Elisa des yeux.

"Eh bien, Miss Norrell, j'attends..."

Ma gorge si sèche me fait tousser, traîtresse qu'elle est, mais je parviens à me reprendre et à continuer, conscient que j'étais le seul coupable de tout ce qui était arrivé hier.

"Que cela vous fait-il de sauver ainsi le monde ?"

Nouvelle quinte de toux, qui cette fois me laisse sans voix... Maudits soient ces hôpitaux !
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MessageJeu 19 Juil - 11:29



Oeil pour oeil


Melvyn & Elisa


J'ouvre les yeux et cligne des paupières à cause du flot de lumière se déversant dans ma chambre. Une fois habituée je me redresse un peu et sursaute en me rendant compte que ce n'est pas ma chambre! Brusquement je panique. Pourquoi je suis ici? Quel est cet endroit? Et je remarque que je suis en chemise de nuit. Non pas une chemise de nuit... une chemise d'hôpital. Je soupire de soulagement en me laissant retomber sur l'oreiller en me rappelant de tout ce qui s'est passé... Quelle folie... les 24h les plus folles de mon existence... au bas mot. Et alors que je commence déjà à m'inquiéter pour mon père, qui doit être fou d'inquiétude d'être resté dans nouvelles de ma part depuis si longtemps, j'entends l'infirmière arriver et s'occuper gentiment de moi. Je souris en entendant son accent digne d'une série à la radio et hoche la tête à sa question.

Oui je vais beaucoup mieux merci... mais avant de le voir, est-ce que je pourrais téléphoner? Mon père doit être mort d'inquiétude...
Bien sûr trésor, tu as un téléphone dans le couloir, et si tu n'as pas de pièces, on pourra t'en prêter...
Merci madame, c'est adorable...


Elle sort après un clin d'oeil et me glisse hors du lit. Sauf que je me rends compte que les seuls vêtements que j'avais sur moi c'était ma robe du soir et que je ne peux vraiment pas rentrer dans cette chose déchirée et couverte de sang... je ne vais pas non plus rentrer en chemise de nuit... Je soupire, me mordant l'ongle du pouce quand on donne de discrets coups à la porte. Pensant que c'était l'infirmière je souris et lance un joyeux "Entrez!" sauf qu'au lieu de l'infirmière rondelette aux boucles brunes je me retrouve face à face avec l'agent 7, les bras chargés. Je rougis un peu qu'il me voie ainsi et vais passer une robe de chambre pour être un peu plus présentable.

Alors miss Norrell vous vous êtes bien reposée? J'ai ramené vos vêtements, ils sont passés au pressing... il y a aussi vos chaussures et votre sac.
Oh... je m'inquiétais justement de ça... Merci mille fois agent... Mais j'ai une dernière question... j'aimerais appeler mon père pour le rassurer et je n'ai pas d'argent anglais...
Ne vous en faites pas... Habillez vous et on va appeler votre père avant que vous ne rencontriez notre cher patron... Je vous laisse maintenant.


Il disparaît et me laisse seule. Je passe à la salle de bains pour m'habiller et je me fige en voyant mon reflet. Une grosse marque violacée s'étale sur la joue où l'autre type m'a frappée... comment est-ce que je vais pouvoir expliquer ça? Mais pour l'instant il faut surtout que je me prépare. J'enfile ma robe, mes sous-vêtements et mes bas, rougissant à l'idée qu'un homme les ait eus en main, m'attache rapidement les cheveux dans un sage chignon et sors, redevenant la petite secrétaire invisible que j'étais avant d'être entraînée dans tout ça. L'agent 7 m'attend dehors et me donne une poignées de ''pence" pour utiliser le téléphone. Heureusement il est tôt et papa n'est pas encore parti à l'usine. Je lui mens, lui raconte qu'il y avait un problème qui a fait durer la réunion plus longtemps que prévu mais que demain je serai là. Je sens à sa voix qu'il est rassuré et je raccroche, le coeur un peu plus léger avant de suivre l'agent jusqu'à la chambre de mon patron. Et je me fige, surprise de le voir bandé et plâtré de partout...presque comme une des momies du museum d'histoire naturelle. Sauf que ça, je le garde pour moi. L'agent 7 s'avance avant moi et je le suis avant de sursauter en entendant l'ordre de Mornet. Eh ben la convalescence l'a pas rendu plus aimable... Je déglutis mais avant qu'un mot ne sorte de ma gorge mon ange gardien prend le relais, aussitôt coupé par mon patron. Il ne changera jamais, je crois. Pourtant je suis surprise par sa voix presque douce qui m'encourage à parler. Je rougis et baisse les yeux.

Je... je ne sais pas Lord M... qu'est-ce que vous voudriez savoir? Vous avez été avec moi tout du long...

Je l'entends tousser et m'approche pour lui tendre un verre d'eau avant de croiser enfin son regard quand il reprend sa phrase. Et je me fige à nouveau, sans comprendre ce qu'il veut dire par là.

Mais Lord M je... je n'ai pas sauvé le monde. J'ai... j'ai eu de la chance, j'ai pu... empêcher cette bombe d'exploser... mais...c'est tout...


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MessageMar 31 Juil - 13:55



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Oeil pour oeil


     Lentement, je prends le verre qu'elle me tend si aimablement avec ma main valide. Décidément cette jeune femme recelait bien des surprises ! Car même après lui avoir fait endurer ce qu'elle n'aurait dû endurer en tant que secrétaire, après notre enlèvement, la bombe, l'ex-scientifique d'HYDRA... Après tout ce qu'elle avait subie, elle restait encore attentionnée vis-à-vis de son patron. Très intéressant...
Et pourtant je la sens aussi qui me dévisage de haut en bas. Quelle triste mine je devais avoir ! Quelle honte, aussi... Je m'étais fait piéger tel un débutant, sous-estimant très gravement la cible, et avait risqué par la même occasion non seulement ma propre vie, mais aussi celle de Miss Norrel ! Grave erreur...

7, lui, n'aurait pas été aussi imprudent. Peut-être aurais-je dû davantage l'écouter ? J'étais certes son supérieur, mais cela ne m'enlevait en rien ma capacité d'écoute.
Cependant, si nous n'avions pas été kidnappé par le scientifique, jamais nous n'aurions pu prédire qu'une bombe allait réduire en cendre la capitale britannique. Comment ont-ils pu passer au travers de mon propre réseau d'espionnage, et sous mon nez, directement chez moi ?!

Quelque chose de sombre se tramait derrière cela. Dès mon retour à New-York, il me faudra placer plusieurs services sur ce point obscure. Et Miss Carter aura bien l'obligeance de comprendre la gravité de la situation. En songeant à Miss Carter justement...  Ma foi, je n'avais pas hâte de rentrer au QG ! Car je ne doute pas un seul instant qu'elle se privera du plaisir de m'humilier sous une demie-tonne de mots rageurs et obstinés, voire même féministes si j'ai bien cerné le personnage...

Mais chaque chose en son temps ! J'observe Miss Norrell, encore tremblante devant moi, ses phrases invariablement ponctuées de temps d'arrêt, trace de sa timidité qu'à tout prix il nous faudra corriger.
Car après ce que j'avais vu, et du simple fait que nous ayons tous deux survécus à cette mission -et en grande partie grâce à elle, je me dois de le confesser- je ne doutais pas qu'elle ferait une formidable agente de terrain.

Et lorsqu'enfin elle répondit à ma question -mon test ultime que je ne réservais qu'aux agents en fin de formation- je laissais un sourire filtrer sur mon visage tuméfié :

"Bonne réponse, Miss Norrel. Un agent du SHIELD ne doit jamais se reposer sur ses lauriers. Car c'est en contemplant nos victoires, et non les ombres qui se tiennent prêtent à frapper, que nous perdrons tout ce pourquoi nous nous battons. Nous ne manquons pas d'ennemis, et ils se feront toujours plus nombreux avec notre existence. Notre travail n'est pas de sauver le monde, mais de faire en sorte que jamais le chaos ne prenne place dans notre société."

Sentant une nouvelle quinte de toux approcher, je prenais une gorgé du verre d'eau qui m'enflamma la gorge, mais m'apaisa bien vite. Je repris :

"Cependant, que jamais je ne vous reprenne à dire que vous avez eu de la chance ! Un agent du SHIELD ne compte pas sur la chance pour remplir la mission, mais sur ses talents. C'est grâce à vos talents, agent Norrell, que vous avez désamorcé cet engin. Sans vous, le désastre aurait été total.
A notre retour au QG je ne manquerai pas de toucher deux mots de vos exploits à Miss Carter. Je ne doute pas que nous saurons vous trouver une position plus intéressante parmi nous."


Je tourne finalement les yeux vers 7, lui faisant ainsi comprendre que je suis prêt pour le retour en Amérique. Déjà je sentais que le retour en avion serait des plus inconfortables...

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MessageMer 8 Aoû - 18:12



Oeil pour oeil


Melvyn & Elisa


En renfilant mes vêtements d'avant, ceux d'Elisa et non pas celle de la parfaite secrétaire anglaise de Lord Mornet, j'ai du mal à réaliser tout ce qui s'est passé. Pourtant je suis bien dans une chambre d'hôpital, de l'autre côté de l'océan mais retrouver ma robe toute simple, mes chaussures plus pratiques qu'élégantes, mes bas reprisés plusieurs fois, c'est un peu comme si ce n'était pas moi qui avait fait tout ça. Comme si c'était quelqu'un d'autre, que je voyais de loin. Une de ces héroïnes de film extraordinairement fortes et déterminées bourrées de talent. Tout ce que je ne suis pas. Pourtant c'est en voyant Mornet dans son lit, plâtré, bandé et suturé de partout que je me rends compte à quel point la situation a été grave. A quel point on est passé près de la catastrophe. Alors que jusque là chaque événement en amenait un autre et je réagissait sur le coup, pas à pas, étape par étape. Là je réalise vraiment tout ce qui s'est passé, et ce à quoi j'ai échappé. Tout comme lui.

Je lui tends un verre d'eau, presque par réflexe, avant de reculer d'un pas, mettant de la distance entre nous comme on ne se tient pas tout près d'un tigre qui a faim... On ne sait jamais. Surtout que je n'arrive pas à le cerner... Je ne sais pas ce qui se cache sous cette tête digne de Machiavel ou de Sun Tzu... et son attitude, à souffler le chaud et le froid me laisse perdue, sans vraiment savoir quoi dire ou faire pour le contenter ou avoir ses bonnes grâces. D'ailleurs je soupire de soulagement quand j'entends sa réaction suite à ma réponse par rapport à la bombe et au fait que j'ai sauvé le monde... Sauvé le monde... ce terme danse devant mes yeux, dans mon esprit, sans arriver à en saisir totalement le sens. J'ai désamorcé une bombe... j'ai coupé des fils. J'ai... j'ai réfléchi en terme de mécanique, de physique et d'ingénérie... Pas en géopolitique ou que sais-je... mais je hoche sagement la tête, n'osant même pas sourire de peur qu'il trouve ça mal, que c'est un comportement inadapté ou que sais-je. Je réponds sagement, en secrétaire dévouée et docile.

Bien sûr monsieur Mornet... Je m'en rappellerai...

Et pourtant voilà que ça recommence... là où je pensais m'en être tirée, il faut croire que je n'ai pas dit assez, ou trop. En tout cas il se sent obligé de me corriger et encore une fois je hoche docilement la tête, approuvant ce qu'il me dit. Il voudrait que je fasse quoi d'autre, de toute façon? Je ne vais pas lui balancer que son discours est un peu trop pompeux et qu'on est plus au temps des guerres anglaises où un général au tricorne à plumes faisant de grands discours avant que la chair à canon sous ses ordres ne parte donner l'assaut... Même si à la fin je croise son regard, surprise et étonnée. Il est en train de... me complimenter ou je rêve? Je pique un fard en baissant les yeux alors que j'entends que c'est grâce à mes talents que la bombe a été désamorcée, et qu'il en toucherait un mot à miss Carter. Mon coeur s'emballe en l'entendant. Il est sérieux? Il compte vraiment lui en parler? Il va vraiment... raconter tout ça à ma patronne? Et il parle même de...''position intéressante?'' Qu'est-ce qu'il veut dire? Que je ne serais plus une simple secrétaire? Que je pourrais devenir agent? Oh bon sang ça serait totalement merveilleux...

Je... ça serait très gentil à vous monsieur Mornet... et même si c'était... loin d'être facile j'ai aimé être sur le terrain c'est vrai...

J'ai un sourire timide et reconnaissant. J'ai compris qu'il aimait bien quand on lui faisait comprendre qu'il était le patron, et qu'il était aux commandes... sans apprécier le léchage de bottes. Un mélange subtil que j'essaie de trouver... tant bien que mal. Puis je remarque les regards qu'ils échangent et je comprends qu'on va rentrer. Enfin.

Je... je vais vous laisser vous préparer pour le voyage monsieur...

Et après un petit signe de tête je m'éclipse. J'espère que le retour va bien se passer... parce quelque chose me dit que blessé et plâtré, ça ne sera pas de tout repos et il ne sera pas un compagnon des plus agréables...

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