[Washington] Première collaboration musclée (+peggy, howard)

Peggy avait beau tâcher de me convaincre que ma signature resterait purement confidentielle, je ne lâcherai guère le morceau. De nos jours les falsifications de signatures représentaient un tel danger que je n'étais pas encore prêt à courir le risque. C'était donc tout décider : la seule signature que je déciderai d'imposer sur un document du SHIELD serait celle sur le document rattachant nos deux agences, si cela venait à venir un jour... Et je sentais que nous n'allions pas tarder à le savoir.

Alors que je commençais à partir vers l'immeuble du gouverneur, j'entendis Stark exprimer ses réserves sur sa participation quant à la mission, ce qui ne pu m'empêcher de m'arracher un sourire. Ha ! Voilà ainsi que Stark révélait sa vraie nature : un couard sans nom, un rat de laboratoire trop froussard pour se rendre sur le terrain, même si cela pouvait concerner la sécurité nationale de son propre pays... Cela ne m'étonnait guère au fond, mais je souhaiter quand même voir jusqu'où était-il prêt à aller avec Miss Carter. J'imagine que j'ai enfin eu ma réponse.

"Vous avez raison, monsieur Stark. Vous n'êtes guère former pour les opérations sur le terrain. Filez donc à New-York, où j'imagine que vous arriverez sans mal à trouver bonne compagnie." Me retournant vers Miss Carter :
"Si vous le voulez bien, Miss Carter... Je pense que nous avons perdu assez de temps, et nous sommes attendus."

Je repartais donc vers l'immeuble, jusqu'à me faire intercepter par mon fidèle bras-droit, l'agent 7 :
"Mylord, tout le périmètre est sécurisé. Toujours aucun mouvement d'enregistré dans le bureau, Sir. Souhaitez-vous que l'on raccompagne Monsieur Stark à l'aéroport ?"
Voyons quelle idée que voilà, 7 !
"Négatif. Laissez Stark fuir la queue entre les jambes. Mais veillez à ce que personne ne sorte de cet immeuble, autre que nous.
Ah, Miss Carter, après vous !" fis-je en lui ouvrant la porte.

A l'intérieur de l'immeuble, le silence était absolue. Je sentais l'agent Carter sur ses gardes, aussi pris-je la décision de prendre les devants. Nous n'avions nul de temps à perdre. Je montais ainsi tranquillement les marches, mais ma canne bien en main cependant. Mieux valait rester prudent...

Nous arrivâmes au second étage, où se trouvaient les bureaux du sénateur. La porte était entre-ouverte, mais le calme semblait régner en maître au-delà.
Je l'entrouvrais, l'agent Carter sur mes talons, traversais quelques pièces toutes désertées par les employés qui auraient dû se trouver là, pour finalement arriver devant la porte du bureau sénatorial. Juste avant de toquer avec ma canne, je me tournais vers Peggy :

"Surtout ne tentez pas de jouer à l'héroïne qui sauvera tout le monde. Gardez votre calme, et laissez-le parler."

Je toquais faiblement puis déclara à travers la porte : "Treize ? Nous entrons."

J'ouvrais la porte, et nous nous retrouvâmes alors dans le bureau : au pied du bureau en chêne se tenaient cinq secrétaires, toutes bâillonnées et ligotées les unes attachées aux autres. Sur la droite de la pièce se tenait un garde du corps inconscient, mais qui semblait encore vivant, et sur la gauche un autre homme inconscient, qui n'était autre que mon vieil ami, l'ex colonel Chester Philips, à présent général dans l'armée des Etats-Unis, bâillonné lui aussi.
En face de nous, le sénateur était là, assis sur sa chaise, transpirant de sueur, ce qui était sans doute occasionné non par la chaleur affreuse qui régnait dans la pièce, mais sans doute par le couteau de combat qui était planté au travers de la main droite, l'attachant ainsi à la table.
Derrière se tenait l'agent 13, le regard profond et tenant une mitraillette Thompson pointé vers la tête du sénateur. 13, aussi ex-agent de la SSR plus connu alors sous le nom d'agent Beringer, nous fusillait du regard.

Il s'adresse finalement à moi :

"Vous avez tenu parole, M."
Puis tournant finalement son regard vers Peggy :
"Ravi de vous rencontrer, aagent Carter."

première
collaboration
musclée

howard + melvyn + peggy

i would like that you treat me with the respect i deserve, and you call me by my title, just as i call you by yours

Si je jetai un regard noir à mon associé lorsqu'il décréta qu'il rentrait à New York, celui que j'adressai à Mornet remportait l'Oscar du Regard Noir. Howard avait parfaitement raison de nous laisser, et je ne manquai pas d'en informer le lord anglais :

« Monsieur Stark a tout à fait raison lorsqu'il dit qu'il n'est pas formé pour agir sur le terrain, et qu'il pourrait commettre une erreur qui nous condamnerait tous. Qualifier de lâcheté son attitude responsable n'est pas digne de vous, Sir. Et encore une fois, c'est Agent Carter, merci. »

Puis je fis signe que j'étais prête à le suivre, et nous avançâmes vers l'entrée de l'immeuble. Le hall, qui aurait du grouiller de monde, était bien trop silencieux à mon goût, et mes talons claquaient sur le marbre, leur son résonnant dans les couloirs. Le jour où les femmes pourraient porter des chaussures discrètes, le monde ne s'en porterait que mieux ! Je sentais le poids du revolver de poche d'Howard dans ma manche gauche, et sa présence quelque part me rassurait. Au moins, je n'étais pas totalement désarmée...

Je jetai un regard offusqué mais noir à Mornet lorsqu'il me conseilla, ou plutôt m'ordonna, de ne pas jouer à l'héroïne. Vraiment ? Je n'étais pas Howard, j'avais une excellente connaissance du terrain, et je savais comment me comporter. Je pinçai le nez mais ne répondis pas, et suivis le lord anglais dans le bureau du sénateur.

Cinq secrétaires. Un agent de sécurité. Le général Phillps ! Et le sénateur, la main clouée au bureau par un couteau à cran d'arrêt. Et derrière le bureau, celui que Mornet appelait Agent 13... Beringer ! Il était supposé être mort ! Je ne l'avais croisé que quelques fois en Europe, à l'époque de la guerre, lorsque j'étais une nouvelle recrue à la SSR, mais son visage m'avait marquée. Et lui, au moins, s'adressait à moi de manière correcte, sans oublier mon titre, aussi je lui rendis la politesse.

« Agent Beringer. Ou peut-être préférez-vous Agent 13 ? »

J'avais dit ça d'une voix très calme, posée, ne trahissant pas la tension que je ressentais, et aucune pointe d'ironie ou de moquerie n'était présente. C'était une simple question, posée d'un ton poli, visant à établir une base pour nos discussions à venir -car je ne doutais pas que discussions il y aurait.

Et j'allais avoir de sérieuses discussions avec Mornet également. Ainsi donc, il recrutait ses agents à la SSR en les faisant passer pour morts ? Je me disais bien que le visage de l'agent 7 me paraissait familier...

Première collaboration musclée

Je laissais Miss Carter déblatérer toutes ses objections à mon encontre sans n'avoir rien à y répondre. Oh non, je ne lui ferai en aucun cas ce plaisir, tandis que moi, je continuais à la titiller toujours un peu plus afin de voir jusqu'où se trouvait ses limites, au-delà desquelles elle deviendrait incontrôlable. Il était absolument impératif, pour l'avenir de nos deux agences, que je saches quelle était sa résistance face à la colère, et une fois celle-là rompue, ses réactions.
Je ne savais trop encore si Miss Carter pouvait alors avoir l'étoffe nécessaire pour connaître tous les secrets que ce monde recelaient, y compris au sein de son propre gouvernement. Et bien entendu, y compris au sein de sa propre agence flambant neuve. Mais je sens que je ne tarderai point à la savoir.

Nous nous tenions là, elle et moi, dans ce bureau où un silence pesant régnait en maître. Lentement, mais sûrement, le sang coulait de la main du sénateur, sinuait sur le bureau pour enfin commencer à tomber goutte par goutte sur le visage d'une des secrétaires bâillonnée qui avait le malheur de se trouver juste en dessous. Celle-ci fermait les yeux, mais l'on pouvait y voir toute la peur transparaître sur les traits de son visage tâché de sang.

Un petit bruit sur la gauche de la pièce m'informa que le général Philips commençait à revenir à lui, ce qui n’annoncerait rien de bon pour la suite.

Je laissais répondre 13 à l'agent Carter avant de moi-même lui répondre :

"Ni l'un ni l'autre, agent Carter, je ne suis plus aucun de ces deux hommes."

"Treize, ça suffit. Libérez vos otages. Vous nous avez nous, et le sénateur. Laissez les autres partir."

"Je vous sonnerai, M, lorsque j'aurai besoin que vous l'ouvriez ! Je ne travaille plus pour vous, ni pour elle," fit-il en montrant de la tête la directrice du SHIELD.

Je ravalais la colère qui me traversa alors à ce moment là, priant pour que mes agents snipers étaient en position pour me couvrir si grabuge il devait y avoir. Je me doutais néanmoins que cela n'allait pas être aussi simple. Pas avec 13. Il était le meilleur assassin que l'ITF n'aie jamais connu, et n'agissait jamais sans être certain qu'il avait couvert toutes les possibilités. La perte de cet agent, le seul dont nous n’eûmes jamais retrouvé le corps et pour cause, avait été lourd pour mon agence, et moi-même. Ce dernier reprenais néanmoins, en regardant à nouveau l'agent Carter :

"Laissez-moi vous présenter le sénateur Kyle Roose, lui-même qui a été, avec notre cher amis le général Philips ci-présent, en charge de proposer le budget des armées lors de ces trois dernières années. Mais ces deux personnages sont de bien gros méchants..."

Il se rapprocha alors du bureau, tandis que j'intimais d'un geste de la main à l'agent Carter de ne pas dégainer son arme. Il fallait que la situation reste sous notre contrôle, où nous aurions une bien plus grave crise à gérer...
Treize se pencha sur le bureau, pris le manche de son couteau planté dans la main du sénateur et le fit lentement, très lentement tourner, sous les cris de douleur du sénateur.

"Allez-y sénateur, racontez à nos deux amis ce que vous m'avez dit tout à l'heure... Et à vous deux, je vous conseille d'ouvrir grands vos oreilles et sans gestes qui pourrait prêter à confusion." Et sur ces derniers mots, il posa son pistolet Colt sur la table.

Première collaboration musclée

Le sénateur tremblait de douleur, de peur -sans nul doute même s'était-il fait dessus, d'après l'odeur que je sentais- et suait à grosses gouttes. Peu importe les méfaits qu'il avait commis, la torture n'était sans doute pas la meilleur chose à faire en public... Et 13 le savait. Je ne comprenais donc pas ce qui le poussait à agir ainsi. Par le passé, il avait toujours été très professionnel, ne s'adonnant à aucun sentiment, obéissant aux ordres à la lettre, quels qu'ils soient. C'était un grand professionnel, assassin hors pair, il avait aussi l'art de faire parler les gens contre leurs grès.

"Treize..." le prévins-je à nouveau.

En réponse il se mit à tordre un peu plus le couteau dans la main du sénateur, faisant cette fois gicler une fine gerbe de sang, non sans arracher un nouveau cri de douleur.

"Alors ?" souffla-t-il dans l'oreille du sénateur.

"Mais bordeeel que voulez-vous que je leur dise ? C'est classé secret-défense !"

Dans un soupir, 13 sortit une nouvelle de combat, celle-ci possédant une des tranches édentée en scie.

"Celle-ci, je vous l'assure, je vous l'enfoncerai dans le cul. Parlez-leur du projet, de la base, tout."

"D'accord, d'accord. Mais sachez qu'une fois que vous m'aurez relaché, je vous ferai tous traquer jusqu'en enf... Aaaaah. Ok ok, je vais parler."

Il prit une grande inspiration, tandis que je guettais la seconde lame qu'il avait en main, m'attendant à ce qu'il s'en serve vraiment. Je le connaissais suffisamment pour savoir que lorsqu'il disait quelque chose, il avait tendance à le faire, quoique ce fut.

"Juste après la mort de Steve Rogers, nous avons ouvert un nouveau projet, classé secret défense, pour recréer le sérum à partir de la formule d'Abraham Erskine. Nous avons tout tenté pour recréer la formule pour créer à nouveau des super-soldats, défenseurs de la liberté... Aaaah"

"Abrégez !"

"Juste après la mort de Steve Rogers, nous avons ouvert un nouveau projet, classé secret défense, pour recréer le sérum à partir de la formule d'Abraham Erskine. Nous avons tout tenté pour recréer la formule pour créer à nouveau des super-soldats, défenseurs de la liberté... Aaaah"

"Nous avons tout tenté, mais ça a été un échec. Nos scientifiques m'ont délivrés leur rapport hier et j'ai pris la décision de stopper immédiatement ce programme trop coûteux."

Malgré moi je me mis à soupirer. Jusque là il n'avait rien dit que je ne le savais déjà, grâce à mon réseau. Et à nouveau, la lame se mit à tourner encore un peu plus. Les cris de douleurs devinrent peu à peu des râles à m'en faire frissonner.

"Lorsque j'ai tenté de les contacter à de nombreuses reprises, personne ne répondais. Nous avons perdu toute communication avec le centre de recherche..."

"Parlez des scientifiques !"

"Les scientifiques ? Ce sont des américai... Aaaaaaah. Allemagne, nous les avons trouvé en Allemagne, et les avons ramené ici avant que les Russes ne mettent la main sur eux."

"La liste ?"

"Dans le coffre, dans le mur."

Treize posa alors son regard sur nous :

"Je suis prêt à parier que vous y trouverez d'anciens amis à vous. HYDRA ça vous rappelle quelque chose, agent Carter ?"

"Et en quoi ça concerne le général Philips ?" lançais-je.

"Il trempe là-dedans jusqu'au cou..."

Philips ? Alors là ça me fit un choc. L'homme avait toujours été droit dans ses bottes, avait même contribué à fonder le SHIELD, et était un fort bon ami à moi. Et c'est justement à ce moment-là que ce dernier trouva ce moment pour reprendre conscience.

"Mornet... Qu'est-ce que vous foutez-là ? C'est quoi ce bordel, di... Carter ?"

première
collaboration
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Qu'est ce que... Qu'est ce que c'était que cette histoire ?! Une nouvelle base secrète ? Pour recréer le sérum ? Le SHIELD, en tous cas l'un de nos laboratoires, travaillait sous la direction d'Howard à tenter également de recréer le sérum du docteur Erskine, mais nous ignorions que le gouvernement des Etats Unis faisait des recherches pour développer un produit similaire. Produit qui, d'après le sénateur, avait tout simplement disparu des radars, ainsi que tous les scientifiques qui travaillaient sur le projet. Des Allemands ? Cela ne m'étonnait guère au demeurant, le SHIELD aussi avait profité de l'opération Paperclip pour embaucher des scientifiques, physiciens et chercheurs germaniques avant qu'ils ne soient capturés par les Russes, allant jusqu'à en extrader certains par le biais du 107ème régiment d'infanterie. Le tout était de savoir choisir les scientifiques en question... Il valait mieux prendre ceux qui n'étaient pas trop nazis, pas trop extrémistes, afin qu'ils puissent se fondre dans la masse des réfugiés allemands sur le sol américain sans trop attirer l'attention sur eux.

Lorsque le sénateur parla du coffre dans le mur, je dirigeai mon regard vers le mur en question, pour voir la porte d'un coffre-fort encore fermée entre deux fausses colonnes de marbre. Puis je plantai mon regard dans celui de Beringer :

« Nous avons éliminé HYDRA. Détruit toutes leurs bases. Capturé ou tué tous leurs membres, de leurs dirigeants les plus importants jusqu'aux simples soldats qui ne savaient pas particulièrement ce dans quoi ils s'étaient embarqué. Il est impossible qu'HYDRA ait pu survivre à la purge qu'a mené la SSR en collaboration avec le MI6, le KGB et la CIA. »

J'eus un mouvement de recul lorsque l'ancien agent de la SSR et de l'ITF accusa le général Phillips de tremper dans cette affaire jusqu'au cou. Lui ? Vraiment ? L'un de nos soutiens les plus fidèles au sein de l'armée américaine ? Je me tournai vers lui lorsqu'il m'interpella d'une voix pâteuse. Ah, il s'était réveillé. Et ne pus empêcher la déception de se faire sentir dans ma voix lorsque je lui répondis d'un ton amer :

« Il dit vrai ? Vous trempez -trempiez- là-dedans vous aussi ? Et ce bordel, comme vous dites, pourrait bien causer la chute des Etats Unis si les mauvaises personnes arrivaient à mettre la main sur ce projet top secret plus si secret que ça. »

Je me tournai vers le sénateur, en colère cette fois :

« Le code du coffre. Maintenant. »

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